Protection de l'environnement

Syngenta reconnaît que l’agriculture ne pourra être durable que si les produits qu’elle met au point sont bien compris et bien manipulés tout au long de leur cycle de vie.

Du moment de la découverte d’une molécule chimique jusqu’à l’élimination d’un contenant vide de pesticide, la gestion responsable des produits est essentielle à la durabilité de l’agriculture moderne et de l’environnement dans lequel nous vivons.

Gestion responsable des applications de pesticides

Les pesticides sont utilisés pour maîtriser certains ravageurs particuliers dans des zones déterminées. Les applicateurs de pesticides et les agriculteurs doivent gérer avec soin l’utilisation de ces outils chimiques afin d’en arriver à une application précise.

Voici quelques points à prendre en considération lorsqu’on pulvérise un pesticide :

Zones tampons de pulvérisation

Une zone tampon de pulvérisation est définie comme la distance entre le point d’application directe d’un pesticide et la plus proche bordure sous le vent d’un habitat vulnérable. Les agriculteurs doivent prévoir laisser une zone tampon de pulvérisation adéquate entre la zone traitée et des zones vulnérables adjacentes.

L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA), de Santé Canada, a créé un calculateur en ligne qui permet aux préposés à l’application des pesticides de modifier la taille d’une zone tampon de pulvérisation précisée sur l’étiquette d’un pesticide lorsqu’ils traitent des champs.

L’utilisation du Calculateur des zones tampons particulières au site ne demande que quelques instants et génère de bonnes pratiques agricoles, qui diminuent le potentiel de dérive de pulvérisation et permettent l’emploi d’une zone tampon réduite. La zone tampon de pulvérisation requise est calculée en se basant sur les conditions météorologiques et sur l’équipement de pulvérisation utilisé pour une application individuelle.

Lorsque l’étiquette d’un pesticide le permet, utilisez le calculateur de l’ARLA afin de réduire le potentiel de dérive de la pulvérisation et protéger la zone tampon requise.

Comprendre les zones tampons de pulvérisation et les bandes de végétation filtrante

Zones tampons de conservation

En tant que composantes des pratiques agricoles durables, les pesticides doivent être utilisés de façon adéquate dans le cadre d’un programme plus général de gestion responsable. Les producteurs agricoles sont les gardiens de la terre et, à ce titre, ils doivent prendre des mesures afin de minimiser l’impact environnemental des pesticides sur le sol, l’eau et la faune. Une de ces mesures est l’utilisation de zones tampons de conservation.

Les zones tampons de conservation (en anglais seulement) aident à conserver le sol, l’eau et la qualité de l’air en en captant les sédiments, en filtrant la pollution qui découle des pesticides et des éléments nutritifs du sol ainsi qu’en minimisant le mouvement des pesticides causés par la dérive, le ruissellement de l’eau et l’érosion du sol, vers des organismes non visés.

Syngenta est impliquée dans de nombreuses initiatives de gestion responsable de la qualité de l’eau et fonctionne en partenariat avec des producteurs agricoles, des organisations d’agriculteurs, des agences gouvernementales, des chercheurs ainsi qu’avec des organisations non gouvernementales.

Ces initiatives aident à préserver la qualité de l’eau et à améliorer la biodiversité en encourageant les habitats naturels dans les zones agricoles.

Dérive de pulvérisation

La dérive de pulvérisation se produit lors de l'application d'un pesticide quand les gouttelettes produites par l'équipement de pulvérisation sont transportées dans le sens du vent (vent arrière), de la zone ciblée par le traitement à un site non visé. Cela peut faire en sorte d’exposer les personnes, la faune et d’autres plantes à des résidus de pesticides. Toutefois, pour être en mesure de minimiser la dérive de pulvérisation, il faut d’abord comprendre ce qui la cause.

L’équipement de pulvérisation utilisé dans le champ peut avoir un grand impact sur la dérive de pulvérisation. Au cours des applications, les gouttelettes de pesticide passent par des buses hydrauliques. Chaque buse est classifiée selon sa qualité de pulvérisation, car elles produisent des gouttelettes de différentes tailles.

Des gouttes plus petites offrent une meilleure couverture, mais tendent à s’évaporer et à dériver vers des zones non ciblées. Des gouttelettes plus grosses, plus grossières ne sont pas facilement déplacées par le vent, mais peuvent ruisseler plus facilement des plantes, entraînant ainsi une moins bonne couverture de la culture dans la zone traitée.

Les conditions météorologiques, les barrières physiques naturelles et celles qui découlent de l’activité humaine ainsi que le type de zone ciblée sont des facteurs additionnels qui influeront sur la dérive de pulvérisation.

La recherche a montré que pour la plupart des applications, il faut s’attendre à une certaine quantité de dérive de pulvérisation. Cela n’est pas inacceptable, puisque de très faibles quantités de la plupart des pesticides ne nuiront généralement pas aux zones non ciblées. Cependant, d’importantes mesures de précaution devraient être prises pour minimiser la dérive à proximité des zones très sensibles occupées par des humains, des cultures non visées ou des habitats fauniques.

Apprenez-en davantage à propos de l’ atténuation de la dérive .

Conditions météorologiques et inversions

Dans des conditions normales et ensoleillées durant le jour, l’atmosphère est considérée comme « instable », ce qui signifie que l’air situé près du sol est plus chaud que l’air qui se trouve tout juste au-dessus. Dans ces conditions instables, une vélocité accrue du vent provoque le mélange des différentes couches d’air. Tout pesticide qui se trouve alors dans l’air est rapidement dispersé et dilué dans la nouvelle couche d'air.

Le soir, l’atmosphère est « stable », alors que l’air situé plus près du sol est plus frais que l’air qui se trouve tout juste au-dessus. Ce phénomène s’appelle « inversion de température ». Au lieu que les couches d’air se mélangent entre elles, l’air froid situé près du sol est plus lent, plus concentré et se déplace horizontalement plutôt que vers le haut.

Des vitesses de vent peu élevées signifient que tout pesticide qui reste dans l’air peut flotter pour un certain temps au-dessus de la zone traitée sous la forme d’un nuage concentré. Si la vitesse du vent augmente, ce nuage concentré pourrait dériver vers une autre zone et causer des dommages.

Une couverture nuageuse importante et une certaine quantité de vent peuvent produire des conditions neutres de stabilité atmosphérique. Une combinaison d’absence d’inversion, de bonne dispersion et de vent à direction constante donne généralement les meilleures conditions de pulvérisation.

Équipement et technique d’application

Les applicateurs de pesticides doivent tenir compte de bien des facteurs lorsqu’ils traitent une culture, comme le déplacement de la bande traitée, le type de pulvérisateur et de buse, l’étalonnage (calibrage) de l’équipement, la vitesse d’application de même que la présence d’écrans protecteurs.

Durant une procédure normale d’application de pesticides, un certain déplacement de chaque bande de traitement pourrait transporter le pesticide à une zone adjacente. Les applicateurs tiennent généralement compte de ce fait lorsqu’ils déterminent leur trajet de pulvérisation dans le champ. Par exemple, en ajustant ces bandes de pulvérisation, ils peuvent alors omettre de pulvériser un ou des rangs extérieurs. Le déplacement de la bande traitée est une pratique normale, particulièrement dans le cas d’une application aérienne. Il peut être une mesure efficace d’atténuation de la dérive. Dans le cas des pulvérisations effectuées dans les vergers, par exemple, on peut omettre de traiter certaines rangées d’arbres lors de la pulvérisation en utilisant un type semblable d’ajustement des bandes traitées.

Les appareils plus récents, comme les pulvérisateurs de type tour ou tunnel, les pulvérisateurs enrobants ainsi que les pulvérisateurs munis de déflecteurs peuvent réduire la dérive, tout comme peut le faire la technologie des buses.

Des buses à basse pression ou des buses antidérive génèrent la formation de gouttelettes de calibre moyen à gros et minimisent la production de fines gouttelettes. Les produits qui nécessitent des gouttelettes plus fines sont généralement appliqués à vitesse réduite afin d’améliorer la couverture et de réduire la dérive.

Des écrans, comme ceux qui recouvrent les buses, permettent la pulvérisation avec de l’équipement terrestre en présence de vents plus forts.

Élimination des pesticides

Lors de l’utilisation d’un pesticide, la protection de l’environnement est tout aussi importante que la maîtrise des ravageurs. Une utilisation adéquate ne signifie pas seulement le choix et l’application d’un pesticide, mais aussi l’élimination du pesticide sous toutes ses formes telles que les restes de bouillie de pulvérisation, les contenants vides ou les rinçures provenant des contenants et de l’équipement de pulvérisation.

Les producteurs agricoles doivent toujours suivre tous les règlements locaux, provinciaux et fédéraux touchant à la manipulation et à l’élimination des pesticides, et consulter l’étiquette du produit pour toute instruction particulière relative à son élimination.

Bouillie de pulvérisation en surplus

La bouillie de pulvérisation en surplus est constituée de pesticide dilué qui reste dans le réservoir après l’application du pesticide. Ce surplus de bouillie ne peut être entreposé; il est donc toujours préférable de minimiser le surplus de bouillie par l’entremise de mesures, de calibrage et d’applications précis. Si de la bouillie de pulvérisation contenant un pesticide ne peut être utilisée en conformité avec les instructions de l’étiquette, le producteur agricole devra alors évaluer la catégorie de déchets à laquelle elle appartient avant de pouvoir déterminer la méthode d’élimination appropriée.

De nouvelles technologies, comme les pulvérisateurs à système d’injection de pesticide en ligne, éliminent complètement les surplus de bouillie de pulvérisation. Le pesticide et l’eau sont conservés dans des réservoirs distincts et une pompe de dosage indépendante alimente le pesticide dans la conduite de pulvérisation. Tout excès d’eau est laissé dans le réservoir d’eau, tandis que le pesticide non utilisé demeure dans le réservoir (ou contenant) de pesticide.

Rinçures

Les rinçures sont de l’eau contenant un ou des pesticides qui résulte du rinçage d’un contenant de pesticide, d’un appareil de pulvérisation de pesticides ou d’autres matériaux contenant des pesticides. Les rinçures ne devraient pas être entreposées, mais peuvent être recyclées si elles sont utilisées le jour suivant en tant que portion de la prochaine bouillie qui contient le même produit chimique.

Les agriculteurs rincent leur équipement d’application sur une surface imperméable qui se draine dans une pompe pour relèvement d'eaux usées. L’endroit est placardé et situé loin des habitats aquatiques. L’eau de rinçage peut alors être récupérée à partir de la pompe pour être recyclée.

Contenants vides et recyclage

Il existe au Canada un programme d’envergure de recyclage des contenants vides qui recueille également les pesticides périmés. Ce programme, appelé Agrirécup, est financé par les fabricants de pesticides et fonctionne comme une organisation sans but lucratif de gestion responsable des déchets dirigée par l’industrie.

Agrirécup fonctionne en partenariat avec des détaillants agricoles et des municipalités afin de recueillir des contenants et sacs vides de pesticides et engrais commerciaux des producteurs agricoles de tout le pays. Depuis le début du programme en 1989, plus de 143,6 millions de contenants vides ont été recueillis.

Agrirécup a également entrepris de nouvelles initiatives qui offrent aux agriculteurs des choix de recyclage pour les plastiques et emballages de la ferme, de même que pour les sacs de semences, afin de garder ces matériaux hors des sites d’enfouissement.